
Titre : | Thérèse Desqueyroux |
Auteurs : | François Mauriac, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris [France] : Bernard Grasset, 1971 |
Collection : | Le Livre de Poche, num. 138 |
Format : | 184 p. |
Note générale : | 1ère éd. 1927 |
Langues: | Français |
Index. décimale : | PM/A (Littérature en français (en prose)) |
Résumé : |
Fernand Cazenave, la cinquantaine est marié à Mathilde, une petite institutrice de province. Ils vivent dans le Sud-ouest avec la mère de Fernand, l'austère Félicité. Elle et Mathilde ne peuvent pas se supporter et se vouent une haine féroce, la belle-mère ne supportant plus la perte d'emprise sur son fils bien-aimé. Mais voilà , après une fausse-couche, Mathilde meurt, seule, abandonnée dans cette maison où tous semblent la négliger et la considérer comme un fardeau. Une fois la défunte enterrée, Fernand va réaliser tout ce qu'il a perdu comme temps, comme amour. Qui peut être responsable de ce gâchis sinon cette mère ultra-possessive et autoritaire? C'est alors le temps de la rébellion, de la révolte. Le pauvre Fernand va se réfugier dans le souvenir de la défunte Mathilde et vivre par procuration cet amour trop tôt avorté. Félicité, qui croyait avoir partie gagnée, va comprendre alors qu'elle est en train de perdre son fils, la chair de sa chair, au profit de ce fantôme, sa pire ennemie. Mais un fils peut-il rejeter sa mère à tout jamais?
Ce roman est d'une rare violence, mais une violence sourde, insidieuse. Il fait malsain dans cette maison du Sud-ouest où cet homme et sa mère se livrent à un huis-clos des plus étouffant. Une mère possessive au dernier degré qui refuse de voir son fils prendre la moindre indépendance. Fernand à la vie étouffée, à la vie fracassée par cette mère omniprésente. Avec "Vipère au poing" de Hervé Bazin, c'est l'un des romans où l'on voit à l'oeuvre l'une des pires mères qui soit. Autant la Folcoche de Bazin semble être née pour vouloir le mal, autant celle-ci joue de plus de subtilités, de plus de manigances. Elle en est d'autant plus cruelle. Et ce personnage de Fernand m'a un peu dérangé, lui qui à cinquante ans passé, est versatile, influençable, complaisant, ne sachant jamais ce qu'il veut vraiment. C'est d'ailleurs une fois Mathilde morte qu'il commence à l'aimer et à la chérir. Mais trop tard. Il finira d'ailleurs sa vie seul, acariâtre comme l'a été cette mère dont il n'a pas su se déprendre. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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PM/A Maur 002 | PM/A Maur 002 | Livre | Compactus | Livres empruntables | Prêt possible Disponible |