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Titre : | La fidélité : Un horizon, un échange, une mémoire |
Auteurs : | Cécile Wajsbrot, Directeur de publication |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris [France] : Autrement, 1991 |
Collection : | Série Morales |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-86260-314-8 |
Format : | 203 p. |
Langues: | Français |
Index. décimale : | EV/K (Vertus chrétiennes : humilité, maîtrise de soi, ...) |
Résumé : |
Il n’est de fidélité sans échange. La fidélité suppose deux termes, deux individus, ou un individu et une société, une institution. Sur l’île déserte, pas de fidélité.
Ce pacte dont les règles changent selon les époques, les lieux et les domaines, est constitutif de l’organisation humaine et sociale. Une ligne brisée, un parcours à obstacles. Il faut avancer, combattre, vaincre et revenir. Mais ce parcours suppose un but à atteindre ; pas de fidélité, que ce soit dans un couple, une croyance, une vocation, sans horizon, sans mémoire. L’espion, l’amant, le croyant, le traducteur, l’exilé se trouvent confrontés aux mêmes questions : comment conjuguer la fidélité à soi-même et aux autres ? Pour être fidèle, combien de trahisons ? |
Note de contenu : |
- Préface (Cécile Wajsbrot) 1 - LIGNE DE FUITE Si la fidélité semble affaire individuelle, de conscience et de rapport à l’autre, la société se mêle pourtant de codifier pour décider : ceux qui sont fidèles, ceux qui ne le sont pas. En réaction se scellent des pactes, des perversions. Car la fidélité à soi ne passe pas nécessairement par la reconnaissance des lois. - Partage des eaux (Daniel Sibony) : La fidélité n’est pas donnée d’emblée, elle repose sut un échange, une relation, un questionnement perpétuel qui oscille entre deux pôles, soi et l'Autre, qu’il s'agisse du rapport à l’amour, à l’Histoire, au divin. - Pour le meilleur et pour le pire (Ruth Stegassy) : Le couple vient souvent buter sur la question de la fidélité. À travers ces témoignages personnels se dessine une éthique de la relation amoureuse et de la vie à deux. - La mégère apprivoisée (Thérèse Moreau) : Le XIX1 siècle a pris à cœur l’éducation morale des femmes. Transformer l’impureté originelle, l’absence de conscience morale en innocence ? Comment rendre la femme « naturellement » adultère fidèle ? - L’amie et l’étranger (Andras Zempleni) : Ce pourrait être un conte. C’est un voyage en Côte-d’Ivoire, dans une société où les hommes et les femmes ne vivent jamais ensemble, ne se retrouvent que la nuit. Et pourtant, là aussi, la fidélité pose question. - Le royaume en péril (François Rivière) : De Tintin au Club des Cinq, en passant par le prince Éric, dans le domaine des lectures enfantines et adolescentes, les amitiés se scellent, fondées sur le pacte d’aventure et la défense des îles au trésor. - Trahison – Monologue (Franck Venaille) : Les espions britanniques qui ont défrayé la chronique des années cinquante sont tous issus d’une classe sociale qu’ils renient. Fidèles à leur idéal, ils consacrent leur vie à trahir leur patrie. 2 - L’ESPRIT ET LA LETTRE Même un texte simple donne lieu à interprétation. Quand il s’agit de passer d'une culture à une autre par la traduction, la question du respect et de la trahison se complique ; quand il s'agit de textes sacres et de leur exégèse, elle peut avoir de graves conséquences, - Les belles infidèles (Isabelle di Natale) : Comment passer d'une langue à une autre, respecter le texte d'origine et la culture d'arrivée ? Il faut parfois trahir pour demeurer fidèle, c’est tout le sens de la querelle des sourciers et des ciblistes. - À l’épreuve de l’Histoire (Raphaël Draï) : L’Alliance entre Dieu et Israël, fondement de la religion juive, n'est pas un don tombé du ciel. La réciprocité et la mise à l’épreuve impliquent une élaboration constante de son contenu, plus encore quand se pose le dilemme : renoncer à sa foi ou être expulsé de son pays. - Le dogme et l’hérésie (Jean-Daniel Dubois) : Contrairement aux idées reçues, l’hérésie n’est pas une déviation de l'orthodoxie. Dans les premiers siècles du christianisme, c’est en réponse aux hérésies, qui se réclamaient des origines, que le dogme s'est constitué, définissant plus étroitement son rapport aux textes sacrés. - Cet invisible objet (Entretien avec François Laruelle) : « Non aux explications de la fidélité par la transcendance du Monde, de l’Histoire, de l'Événement, de la Foi — elles n’expliquent rien, se contentent de consacrer ce qui n’est pas elle, et en plus ce sont des pétitions de principe. » Philosophe loin de « la-morale-des-philosophes », François Laruelle interroge l’être de la fidélité. 3 - LE FIL D’ARIANE Derrière la fidélité, la mémoire, qui la suit comme une ombre. Au-delà, l'origine. Dans ce parcours accidenté, les uns cherchent le souvenir, les autres fuient l'héritage, mais nul n'échappe au monstre tapi. - Même les saisons sont volages... (André Comte-Sponville) : « On peut oublier sans être infidèle d’ailleurs, et être infidèle sans oublier. Mieux, l'infidélité suppose la mémoire : on ne peut être fidèle ou infidèle qu’à ce dont on se souvient... et c’est en quoi fidélité et infidélité sont deux formes opposées, l'une vertueuse et l’autre pas, du souvenir. » - Secret de famille (Angelica Garnett) : Ses parents sont peintres et sa tante, la romancière Virginia Woolf. Angelica Garnett a reçu un héritage doublement lourd : l’obligation d’une vocation artistique dans cette famille de créateurs et l’incertitude sur sa naissance. Avec une lucidité sans complaisance, elle passe les conséquences au crible de sa vie. - Le vin herbé (Claude Sahel) : Ils ont bu le philtre et, à travers de multiples versions, fondent le premier amour illégitime de la littérature. Transcendance, durée, devoir, significations... Les questions de Tristan et Iseut sont aussi les nôtres. - Du crime passionnel considéré comme un des beaux-arts (Cécile Wajsbrot) : La littérature est un cimetière de héros tombés au champ d’amour. Mais si la société supporte mal le couteau, elle ne supporte pas mieux le pardon. Avec, par ordre d’apparition, Carmen, Madame Bovary, Othello... - Variations sur un même thème ou la parole donnée (Jean-Pierre Winter) : Don Juan est le symbole du traître à la parole donnée. Mais que trahit-il ? Au-delà de cette figure mythique, comment se tissent les liens de la parole et l'abandon du corps ? Ce qu’on dit est parfois impossible à faire ; la dialectique du serment et du renoncement ne se passe pas de commentaires... - Biographie des auteurs |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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EV/K 024 | EV/K 024 | Livre | Bibliothèque principale | Livres empruntables | Prêt possible Disponible |