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Titre : | La colonne et le fondement de la vérité : Essai d'une théodicée orthodoxe en douze lettres |
Auteurs : | Paul (Père) Florensky, Auteur ; Constantin Andronikof, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Lausanne [Suisse] : L'Age d'Homme, 1975 |
Collection : | Petite bibliothèque Slave Sophia |
Format : | 504 p. |
Langues: | Français |
Langues originales: | Russe |
Index. décimale : | LN (Ouvrages classés par théologiens) |
Résumé : |
Pour rendre fidèlement compte de ce livre monumental de la pensée religieuse russe il faudrait une très longue introduction. Nul mieux que le P. Florensky lui-même ne saurait le faire en bref. Nous citons donc ou paraphrasons succinctement ce qu’il en dit dans sa postface et dans son allocution de soutenance.
« II y a deux mondes Celui-ci est pulvérisé par ses contradictions, à moins qu’il ne vive par les vertus de l’autre. La raison elle-même est déchirée par ses antinomies innombrables, qui se ramènent toutes au dilemme : le fini ou l’infini. Les deux lois internes de la raison, la statique et la dynamique, s’excluent mutuellement, bien qu'elles ne puissent exister l’une sans l'autre Alors, comment la raison est-elle possible ? Ce travail-ci, dans son ensemble, est un essai pour répondre à cette question. La raison est rendue possible par l’objet de son activité, quand il est tel que le principe du fini et de l’infini y coïncident, quand il est l’Unité trine, objet de toute la théologie, thème de toute la liturgie, précepte de toute la vie. La raison est possible dans la mesure où elle vit à l’éclat de la Triple Lumière Or la raison n’est pas une boite où l'on pourrait introduire n’importe quoi. Elle est l'organe d’une personne vivante, un mode de relations entre le connaissant et le connu, à savoir : un aspect de la cohérence de l'être même. C’est la vérité qui rend la raison rationnelle et intelligente, ce n’est pas la raison qui rend vraie la vérité. Ainsi que la recherche le découvre, ce caractère véridique par lui-même de la vérité s’exprime par le terme d’homoousia, de consubstantialité. Le dogme de la Trinité apparaît alors comme la racine commune de la religion et de la philosophie. En lui, l'opposition fondamentale entre celles-ci est surmontée. Tel est le contenu du présent ouvrage. Quant à la méthode qui a été suivie, c’est celle de la dialectique, entendue au sens large d'une pensée immédiate et vivante. Et si vous demandez au dialecticien : où sont ses définitions ? il vous répond : « Partout, si j’ai écrit quelque chose de sensé ; nulle part, si mon livre n’est pas réussi ». L’ouvrage est la définition de l’objet qu’il examine. Ici, cet objet est la vérité spirituelle ou, si vous voulez, l’ecclésialité. Et si je commence par dire que l'ecclésialité est indéfinissable, je consacre tout un livre à montrer l’ecclésialité dans ses différents domaines et diverses profondeurs. L’on a assez fait de la philosophie de la religion et sur la religion. Il faut philosopher dans la religion, en se plongeant dans son milieu. A chaque suivi de la dialectique correspond un certain sujet, un type déterminé, un moi concret, mais dont l’originalité n’est pas contingente ; c’est un moi méthodologique. Si, selon la Bible, le mariage est une connaissance et si la connaissance est un mariage sui generis, on ne saurait marier une réalité donnée avec n’importe qui. Cependant, la dialectique est le développement non pas d’une pensée, mais de plusieurs, qui se combinent et s’interpénètrent pour ressortir à nouveau. De même que dans la vie, le tout intégral est formé par un ensemble de fonctions et non par des principes abstraits et disparates, dans la dialectique, ce n’est qu’en développant le contrepoint des mélodies fondamentales que l’on peut approfondir d’une manière vivante l'objet de son étude. » Le sujet méthodologique de Florensky est, somme toute, la conscience ecclésiale. Celle-ci est personnelle, étant manifestée par celle de l’auteur, mais elle est aussi commune, encore que multiforme, étant celle que la tradition millénaire fait personnellement partager aux chrétiens, selon la Sagesse de Dieu. Quant à l’objet, c’est encore l’Eglise, mais clans l’inépuisable richesse des aspects de sa vie, qui vont du dogme à la logique mathématique et de la prière à l’œuvre. En vertu de sa liberté, l’homme peut choisir l’une des deux voies qui s’ouvrent à son activité : celle de la géhenne, celle de l’ascèse intellectuelle et spirituelle. Elles sont liées à la double nature du créé. Celle-ci amène l'auteur à examiner la question de « l’Eglise mystique » et de l'image de Dieu en l’homme, et la question de l’Eglise sous son aspect proprement humain et empirique, en tant que le milieu où chacun construit sa personne. Le terrain psychologique de cet aspect de la vie ecclésiale est fourni par l’amour et par l’amitié. C’est ainsi que la conscience s’achemine vers la Colonne et le Fondement de la Vérité. Ce qui serait impossible si l’expérience de la pensée et du cœur ne montrait pas que « la Vérité elle-même pousse l’homme à chercher la vérité ». |
Note de contenu : |
LA COLONNE ET LE FONDEMENT DE LA VERITE I. Au lecteur II. Première lettre : Les deux mondes III. Deuxième lettre : Le doute IV. Troisième lettre : L’unité trine V. Quatrième lettre : La lumière de la Vérité VI. Cinquième lettre : Le Paraclet VII. Sixième lettre : La contradiction VIII. Septième lettre : Le péché IX. Huitième lettre : Le géhenne X. Neuvième lettre : Le créé XI. Dixième lettre : La Sophie XII. Onzième lettre : L’amitié XIII. Douzième lettre : La jalousie XIV. Postface ECLAIRCISSEMENTS ET JUSTIFICATION DE CERTAINS ELEMENTS DU TEXTE QUE CELUI-CI SUPPOSE DEMONTRES XV. Quelques notions de la doctrine de l’infini XVI. Le problème de Lewis Carroll et la question du dogme XVII. Les irrationnels en mathématiques et dans le dogme XVIII. La notion d’identité dans la philosophie scolastique XIX. La notion d’identité en logique mathématique XX. Le temps et le destin XXI. Le cœur et sa signification dans la vie spirituelle de l’homme selon la Parole de Dieu XXII. Une icône de l’Annonciation et son symbolisme cosmique XXIII. Sur la méthodologie de la critique historique XXIV. L’encadrement turquoise de la Sophie et le symbolisme de la couleur bleue XXV. « L’Amulette » de Pascal XXVI. Sur l’histoire du terme « antinomie » XXVII. Esthétisme et religion XXVIII. Les homotypies dans la structure du corps humain XXIX. Remarques sur la trinité XXX. Les principaux symboles et les formules les plus simples de la logistique - Notes - Explication de quelques symboles et dessins |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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LN Flor 001 | LN Flor 001 | Livre | Bibliothèque principale | Livres empruntables | Prêt possible Disponible |