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Titre : | La philosophie devenue folle : Le genre, l'animal, la mort |
Auteurs : | Jean-François Braunstein, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris [France] : Bernard Grasset, 2018 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-246-81193-0 |
Format : | 394 p. |
Langues: | Français |
Index. décimale : | QV/E (Philosophie contemporaine (20e-21e s.)) |
Résumé : |
Trois débats nous obsèdent : autour du genre, des droits de l’animal, de l'euthanasie. Et trois disciplines politiquement correctes traitent désormais de ces questions dans le monde universitaire : gender studies, animal studies, bioéthique.
Cependant, lorsqu’on lit les textes des fondateurs de ces disciplines, John Money, Judith Butler, Peter Singer, Donna Haraway et quelques autres, on s’aperçoit que, derrière les bons sentiments affichés, se font jour des conséquences absurdes sinon abjectes. Si le genre n’est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l’infini ? S’il n’y a pas de différence entre animaux et humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux plutôt que sur les animaux ? Pourquoi ne pas avoir de relations sexuelles « mutuellement satisfaisantes » avec son chien ? S’il est des vies dignes d’être vécues et d’autres qui ne le sont pas, pourquoi ne pas liquider les « infirmes », y compris les enfants « défectueux » ? Pourquoi ne pas nationaliser les organes des quasi-morts au profit d’humains plus prometteurs ? Jean-François Braunstein a mené un travail considérable et novateur : il a lu ces penseurs célébrés dans le monde occidental ; il revient sur leurs idées, leurs contradictions, leur parcours personnel ; il analyse, souligne, contredit, déconstruit. L’erreur consiste à vouloir « effacer les limites » : entre les sexes, entre les animaux et les humains, entre les vivants et les morts. Il convient, au contraire, d’affronter ces limites qui nous constituent. Oui, parfois la philosophie devient folle, quand elle oublie l’homme. |
Note de contenu : |
INTRODUCTION - Des bons sentiments à l’abjection - Des débats sociétaux qui n’en sont pas / Le politiquement correct devenu fou : amputomanie, zoophilie, eugénisme / «Expériences de pensée»... et conséquences / L’humanité fatiguée et le « dernier homme ». LE GENRE ET LA NÉGATION DU CORPS - I. John Money : un inventeur encombrant : De l’hermaphrodisme au genre / L’indistinction à la naissance et la lutte contre les « dualismes » / La culture prévaut sur la nature : le cas John/Joan / De l’intersexualité au transsexualisme / La faute du professeur Money : la vraie histoire de David Reimer - II. Fausto-Sterling et la fin de la distinction homme/femme : En finir avec la biologie « viriliste » / Vers l’indistinction finale - III. Butler et la gnose contemporaine : Le sexe n’existe pas / Le corps n’existe pas non plus / La gnose contemporaine : le mépris du corps / Le comble de la gnose : l’amputomanie, et encore John Money - IV. Et le genre est fluide : « Défaire le genre » / « L’idéologie du genre nuit aux enfants » / Les bathroom wars et la fin des identités / L’état civil neutre / Trans- à l’encan : transraces, transclasses, et autres otherkins L’ANIMAL ET L’OUBLI DE L’HOMME - L’empire des bons sentiments - I. Singer et la « libération animale » : Le « Projet Grands Singes » et sa critique anticipée - II. Les droits de l’animal : Les juristes contre les droits de l’animal - III. L’argument des « cas marginaux » : Conséquences des « cas marginaux » - IV. La zoophilie éthique de Peter Singer - V. La zoophilie cosmique de Donna Haraway : Les « baisers profonds » de Haraway et de sa chienne, « Mlle Cayenne Pepper » / Une biologiste contre la biologie / Vers un brouillage généralisé des frontières. - VI. Défense des « exceptionnalismes », humain et animal L’EUTHANASIE ET LA BANALISATION DE LA MORT - I. L’enthousiasme pour l’euthanasie : Une mort « digne »? / Les vies « dignes d’être vécues », et les autres / Personnes et non-personnes / « Qualité de la vie » contre « sainteté de la vie » / Les médecins contre l’euthanasie - II. Éloge de l’infanticide : Infanticide et avortement / Conséquences des «débats» bioéthiques - III. « Morts suspectes » - La redéfinition de la mort : L’invention de la mort cérébrale / Hans Jonas, « à contre-courant » CONCLUSION : L’humanisme, sinon le compostisme - Retrouver la « décence ordinaire » / L’effacement des frontières : vers l’indifférenciation / Les frontières qui nous constituent / « Plus oultre » - Remerciements |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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QV/E 015 | QV/E 015 | Livre | Compactus | Livres empruntables | Prêt possible Disponible |