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| Titre : | La révolution de l'amour : Pour une spiritualité laïque |
| Auteurs : | Luc Ferry, Auteur |
| Type de document : | texte imprimé |
| Editeur : | Paris [France] : Plon, 2010 |
| ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-259-21053-9 |
| Format : | 476 p. |
| Langues: | Français |
| Index. décimale : | QX/E (Ecrits de philosophes contemporains (20e-21e s.)) |
| Résumé : |
C’est une évidence qui crève les yeux, qui traverse et bouleverse en permanence nos vies privées et dont, pourtant, nous osons à peine parler en dehors de l’intimité : c’est l’amour qui met du sens dans nos vies. Tout le monde le sait, tout le monde le sent. Ce qui est moins évident, et qui fait l’objet de ce livre, c’est que cette nouvelle puissance de l’amour révolutionne les principes fondateurs de la philosophie et de la politique.
Le cosmos des Grecs, le dieu des monothéismes, la raison et les droits de l’humanisme républicain planaient très au-dessus de la vie sentimentale. Tardivement, sous l’effet d’une histoire encore méconnue, celle des unions amoureuses librement choisies, la passion a peu à peu remplacé les traditionnels foyers de sens et les anciennes valeurs sacrificielles. Qui voudrait encore, du moins en Europe, mourir pour Dieu, pour la Patrie, pour la Révolution ? Personne ou presque, mais pour ceux que nous aimons, nous serions prêts à tout. Par-delà l’humanisme des Lumières et ses critiques, par-delà Kant et Nietzsche, une nouvelle spiritualité laïque naît de la sacralisation de l’humain par l’amour. Ce livre raconte son histoire. Il dévoile ses liens secrets avec une autre aventure, celle de la vie de bohème. Surtout, il tente d’en tirer les conséquences philosophiques sur les plans culturel, moral, politique et spirituel. Car elle va changer notre regard sur le monde comme notre capacité à le transformer... |
| Note de contenu : |
-Introduction -La révolution de l’amour-passion et les métamorphoses de l’humanisme : Les trois traits caractéristiques du temps présent / Raison et sentiments : la naissance d’un nouvel humanisme, postkantien et postnietzschéen. I. THÉORIA - Le bohème, le bourgeois et l’amour : Les traits caractéristiques du temps présent : déconstruction des traditions, mondialisation libérale et sacralisation de l’humain - I. L’invention de la « vie de bohème », premier moteur de la déconstruction des valeurs et des autorités traditionnelles - II. Les deux mondialisations ou les contradictions culturelles de l’homme de droite : La première mondialisation des Lumières : une politique de civilisation qui promettait la liberté et le bonheur / La deuxième mondialisation : un «procès sans sujet» dépourvu de tout sens et de toute finalité / Les quatre conséquences intellectuelles, morales et politiques de la deuxième mondialisation. - III. La sacralisation de l’humain, l’invention du mariage d’amour et l’avènement d’un second âge de l’humanisme : par-delà Kant et Nietzsche II. MORALE - Une brève histoire de l’éthique : La naissance d’un nouvel humanisme ou les valeurs du XXIe siècle - I. L’éthique aristocratique des anciens : A. Le cosmologico-éthique : l’harmonie avec l’harmonie du monde ou la définition du juste comme ce qui tend à imiter l’ordre inégalitaire et hiérarchisé du cosmos tout entier / B. Être et devoir-être. De la vertu, non comme un combat contre une nature rétive mais au contraire comme une actualisation de bonnes dispositions naturelles / C. L’aristocrate ne travaille pas. - II. Le théologico-éthique : la morale judéo-chrétienne et la rupture avec l’univers aristocratique : A. La naissance de l’idée moderne d’égalité / B. L’élément juif par excellence : des fins qui ne sont plus domiciliées dans la nature / C. Comment le travail cesse d’être une activité servile et méprisable pour devenir le vecteur de l’hominisation de l’homme / D. La lettre et l’esprit : une religion qui permet la laïcité. - III. L’éthique républicaine : la critique de la morale aristocratique, la sécularisation du christianisme et la naissance du premier humanisme : 1. Pic de la Mirandole : si le Cosmos des Grecs vole en éclats, si Dieu n’est plus crédible, comment refonder la morale ? / 2. En amont de Pic, le premier visage de l’humanisme moderne :le mythe de Protagoras / 3. En aval de Pic : les développements de l’humanisme chez Rousseau, Kant et Sartre - IV. L’éthique de la déconstruction : le culte de l’authenticité et de la différence - V. Après la déconstruction / décolonisation, après l’avènement du mariage d’amour, la naissance d’un deuxième humanisme III. SPIRITUALITÉ - Sagesse des moderne et spiritualité laïque. Les métamorphoses de la vie de l’esprit : politique, art et philosophie : Qu’est-ce qu’une spiritualité laïque ? Ne pas confondre valeurs morales et valeurs spirituelles / Le premier cas de spiritualité laïque en Occident: l’histoire d’Ulysse, matrice de la philosophie / La condition de l’homme moderne : un nouveau rapport à la mort lié à la montée en puissance de deux logiques inséparables : celle de l’amour et celle de la laïcité / De la sagesse cosmique à la sagesse de l’amour. Que le principe de l’amour est plus puissant que tous les anciens foyers de sens (cosmos, divinité, cogito rationaliste du premier humanisme républicain). - I. Les révolutions de la philosophie : un nouveau rapport à la finitude humaine : L’épopée de Gilgamesh, l’histoire du grand homme qui ne voulait pai mourir... / I. Gilgamesh chez Hésiode et les stoïciens : comment la vie en harmonie avec l’ordre cosmique chasse la peur de la mort / II. Gilgamesh dans le jardin d'Épicure : « la mort n’est rien pour nous » et la crainte qu’elle suscite est absurde. Les doutes de Lucrèce... / III. Gilgamesh chez le Bouddha : le désespoir et la béatitude / IV. Les premiers pas de Gilgamesh dans l’âge de la déconstruction la lucidité et l’art du bonheur selon Schopenhauer / V. L’échec de la philosophie, la tentation du christianisme / VI. Les leçons de Gilgamesh : la spiritualité laïque et la sagesse de l’amour. - II. En guise de conclusion. Réflexions sur quelques effets de la révolution de l’amour sur deux autres sphères de la vie de l’esprit : l’art et la politique : 1. Les révolutions de l’art : après la déconstruction avant-gardiste l’exploration des nouvelles dimensions de l’humain / II. Les révolutions de la vie politique : ni la gloire de la nation ni l’idée révolutionnaire, mais le souci d’autrui et des générations futures. |
Exemplaires (1)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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| QX/E Ferr 001 | QX/E Ferr 001 | Livre | Compactus | Livres empruntables | Prêt possible Disponible |
