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Titre : | Chekalim - Yoma - Roch Hachana : Texte hébreu ponctué et vocalisé |
Titre de série : | La Michna, 5 |
Auteurs : | Roger Kahn, Traducteur ; Saül Naouri, Traducteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Presses du temps présent, 1971 |
Format : | 44 + 46 + 26 p. |
Langues: | Français |
Langues originales: | Hébreu |
Index. décimale : | NF/H (Michna, Guemara, Talmud) |
Résumé : |
« Lorsque tu procéderas, dit le livre de l’Exode (XXX, 11), au recensement des enfants d'Israël, chacun apportera la rançon de sa personne... voici ce qu'apportera quiconque est recensable : un 1 /2 sicle selon le sicle du sanctuaire, le sicle étant de 20 guera... ». D'après ce passage de la Thora qui est le fondement de notre massekhta, il semblerait qu'il n'eut dû être procédé à ce prélèvement qu'une seule fois ; pourtant, cette contribution est considérée par nos Sages comme un des commandements positifs, c'est-à-dire s'appliquant à toutes les générations. C'est en invoquant la Loi de Moïse que le roi Joas demande que chacun apporte une contribution volontaire pour la réparation du Temple, après le passage sur le trône d'Athalie (II Rois XII, 5 à 17 ; II Chroniques XXIV, 4 à 14). On apportait, d'après le texte du Livre des Rois, une triple contribution : 1°) le 1 /2 sicle du recensement ; 2°) l'évaluation de la personne ; 3°) un don volontaire.
Cette contribution ayant perdu son caractère qui le rattachait au recensement s'applique alors à tous, même à ceux qui n'étaient pas soumis à ce recensement comme : les Lévites, les prêtres, les enfants entre 13 et 20 ans. L’empereur Vespasien convertit cette contribution en un impôt de 2 drachmes que les Juifs devaient verser au Temple de Jupiter capitolin. Les deux premiers chapitres de la Massekhet Chekalim traitent du montant du prélèvement, de la procédure et des moments où il était opéré, et précisent qui y est soumis. Les chapitres III et IV traitent de l'affectation des sommes réunies. Les chapitres V et VI, des moyens employés pour éviter toute fraude dans l'administration des biens du Temple et de la caisse de bienfaisance, et décrivent la forme, la disposition et l'usage des treize troncs et des treize tables installés au Temple. Au chapitre VII sont examinés les cas douteux d'affectation d'argent ou de qualité de viande trouvée au Temple. Le huitième et dernier chapitre établit les règles de pureté applicables à des objets à Jérusalem en fonction du lieu où ils ont été trouvés et de la période de l'année. (Grand Rabbin Roger KAHN) Le traité dont nous donnons ici la traduction porte le nom de « Yoma » mot qui signifie en araméen « Le jour ». Il est consacré, en effet, au jour par excellence de Vannée juive, au « Yom Kippour », l'un des plus hauts sommets de la spiritualité juive. Le premier Yom Kippour de l'histoire fut celui où Dieu, accédant à la prière de Moïse, accorda le pardon au peuple d'Israël qui s'était adonné à l'idolâtrie en adorant le veau d'or. C'est à cette occasion que la notion du pardon divin — réponse au repentir de l'homme —fut enseigné au peuple d'Israël et fut même institutionnalisé par le Judaïsme qui lui voua le 10 Tichri. En ce jour, qui se trouve être au début de l'année nouvelle, l'homme doit et peut obtenir le pardon. Certes, certaines conditions sont requises : la prise de conscience des fautes commises, leur confession et la ferme décision de ne plus les commettre à nouveau (cf. Maimonide Hilkhot Téchouva). Mais ce programme est à la portée de l'homme. Encore faut-il qu'il s'y prépare par le jeûne et la prière. De surcroît, à Yom Kippour, la communauté juive qui se retrouve dans la synagogue, dans l'attente du pardon, recrée annuellement son unité. Toute la minutie des détails techniques relatifs au service sacré que rapporte la Michna vise à nous rappeler que l'approche et l'intimité de Dieu ne peuvent s'obtenir que par l'observance scrupuleuse des commandements tels qu'ils nous sont rapportés par la Thora et la Tradition orale. C'est d'ailleurs, cette tradition orale qui insiste tout particulièrement sur l'étape indispensable et préalable à cette rencontre avec Dieu... « l’homme ne peut obtenir le pardon divin aussi longtemps qu’il ne s’est pas réconcilié avec son prochain, aussi longtemps qu’il n’a pas réparé le tort moral ou matériel dont il a été la cause » (chapitre VIII, Michna 9). Le présent traité consacre plusieurs chapitres à l'exposé du Service sacré que seul le Grand Prêtre était autorisé à effectuer. Le 10 Tichri au matin, le peuple attentif se pressait dans l'enceinte du Temple pour suivre le déroulement de ce service (cf. Chapitre I, Michna 8). En effet, la destinée de chaque individu et de chaque nation est scellée à Yom Kippour. On comprend, de ce fait, que la liturgie ait tenu à rappeler, dans la « Avoda» de « Moussaf », la démarche du Grand Prêtre qui intercédait auprès de Dieu pour son peuple. Cette évocation annuelle du Service sacré effectué dans le Temple de Jérusalem, a sans nul doute, fortement contribué, entre autres, à maintenir très vivace dans la conscience juive l'espoir d'une rédemption du peuple d'Israël sur la terre de ses ancêtres. (Saül Naouri) Ce traité se trouve être placé après celui de « Yoma » alors que « Roch Hachana » est célébré le 1er Tichri et Yom Kippour le 10 Tichri. Cette place est significative. Elle indique que le but de Roch Hachana, « jour du jugement» c'est « Yom Kippour», a jour du pardon». Le bilan spirituel et moral que chaque Israélite est tenu d'établir à l'occasion de Roch Hachana fait obligatoirement apparaître un passif. Aussi, durant les dix jours qui relient «Roch Hachana » au « Yom Kippour » — les dix jours de pénitence — l'Israélite doit-il se vouer à la recherche des causes des infractions qu'il a pu commettre tant envers Dieu qu'à l'égard de son prochain. En prendre pleinement conscience c'est déjà être sur la voie du repentir, garant du pardon divin. La sonnerie du chofar — dont le troisième chapitre nous enseigne les règles — retentit dans toutes les synagogues pour rappeler au Juif que Dieu est le Créateur, qu'Il est le Maître de ['Univers et des destinées de chaque individu, que l’homme a l'obligation d'accepter d'une part le « joug du Royaume de Dieu » « 01 Malkhout Chamaïm. » et d'autre part de s'en faire le héraut. Le traité de Roch Hachana enseigne également les règles relatives à la proclamation de la Néoménie par le Sanhédrin et la lutte que les Sages durent mener durant plusieurs générations contre les Saducéens pour faire triompher définitivement l’interprétation de la loi écrite selon les critères de la Tradition orale. Le rappel de ces règles évoque pour nous l'institution la plus haute qui dirigeait le peuple juif et de laquelle « la Thora sortait pour tout Israël ». Cette évocation est source d'espoir pour le croyant qui espère et attend quotidiennement la réalisation de la promesse prophétique : « Je rétablirai tes juges tels qu’ils étaient autrefois, et tes conseillers tels qu'ils étaient au commencement, après cela on l'appellera ville de la justice, cité fidèle» (Isaïe I, 26). (Saül Naouri) |
Note de contenu : |
- Introduction - Chekalim: Chap. I - VIII - Introduction - Yoma: Chap. I - VIII (avec un plan du temple de Jérusalem) - Introduction - Roch Hachana: chap. I - IV |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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NF/H 001.5 | NF/H 001.5 | Livre | Bibliothèque principale | Livres empruntables | Prêt possible Disponible |