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Titre : | Teroumoth - Maaseroth : Texte hébreu ponctué et vocalisé |
Titre de série : | La Michna, 7 |
Auteurs : | Alain Weill, Traducteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Presses du temps présent, 1972 |
Format : | 75 + 34 p. |
Langues: | Français |
Langues originales: | Hébreu |
Index. décimale : | NF/H (Michna, Guemara, Talmud) |
Résumé : |
La sainteté du pays d’Israël possède deux sources, une source interne et une source alimentée par l’observance de certaines Mitzvot, telles que Terouma, Maaserot, Cheviit, par ses habitants.
Samson Raphaël Hirsch a tenté d’expliquer le sens de ces prescriptions. En ce qui concerne Terouma et Teroumoth Maasser, il part de l’idée que l’homme n’est pas en droit de consommer le produit de sa récolte, avant d’avoir remercié Dieu, dispensateur de toute faveur, pour l’avoir comblé de ses bienfaits. L’homme Lui exprimera sa reconnaissance en opérant un prélèvement sur sa récolte (Terouma) qu’il offrira au Cohen, représentant le plus éminent de la « sainteté », l’homme qui se rapproche le plus de Dieu... Ce geste prouve que celui qui opère ce prélèvement considère les lois de la Thora comme la façon la meilleure de s'élever vers Dieu — Terouma vient de la racine roum, qui signifie s’élever — en employant ses biens matériels. […] Le traité Teroumoth précise l’ordre et l’importance des prélèvements. Une fois que ceux-ci sont effectués, les «produits profanes » (Houlin) sont aptes à la consommation. Il appartient au Cohen de veiller à ne pas rendre impure la Terouma, à ce qu’elle ne soit pas mélangée à des produits « profanes ». D’après la Thora, c’est sur le blé, le vin, l’huile, qu’il faut prélever Teroumoth et Maasseroth, dons et dîmes. Ces produits constituent la base de la subsistance de l’homme et il sied qu'il se souvienne que « toute la terre est à Dieu » (Lév. XXV, 23), qu'il rende hommage à Celui à qui appartiennent les produits de cette terre et qui, dans Sa bonté, les lui donne en partage. Aussi, avant d'en tirer la moindre jouissance, en prélèvera-t-il une partie qu'il remettra à ceux qui, prêtres et Lévites, se consacrent plus particulièrement au service divin. Ces lois font naturellement partie des Mitzvoth Telouyot Baaretz, des prescriptions liées à la terre d'Israël, quintessence de l'Univers tout entier. La Sainteté de la terre les détermine, mais en retour, leur respect grave plus profondément au cœur et dans la conscience d'Israël, le sentiment de cette Sainteté. (Rabin Alain WEILL) Ce traité renferme les règles concernant les dîmes, c'est-à-dire la Terouma, la première et la deuxième dîme et la dîme pour les pauvres, d'où l'emploi du pluriel. De même que les lois alimentaires se proposent de sanctifier l’homme jusque dans ses actes physiques, de même la loi concernant les dîmes constitue le moyen de ressentir la Présence divine au moment même de l’acte de manger, ainsi qu'il est dit (Deut. XIV, 23) à propos de la deuxième dîme: « Tu mangeras devant le Seigneur, ton Dieu ». Ainsi imprégnons-nous notre existence du sentiment de la crainte divine. Le judaïsme embrasse la totalité de l’être humain. Les lois de la Thora s’adressent à l’homme, composé d’un corps et d’une âme. C’est cet ensemble qu’elle vise à rendre « saint » à l’instar de son Créateur. Les trois Maasseroth possèdent également une autre finalité, la réparation des torts provoqués par le mauvais usage des biens. L'homme peut avoir tendance à négliger son esprit et à utiliser tous ses biens pour la satisfaction des besoins de son corps. Tel autre peut avoir l'attitude inverse: négliger son corps au profit de son esprit. Tel autre encore commettra une autre erreur en cultivant un sentiment égoïste de propriété et en négligeant de faire profiter autrui de ses biens. Pour pallier ces trois déviations, la Thora ordonne de prélever trois dîmes. La première lutte contre l'abandon des intérêts spirituels : de tout fruit ou produit dont on peut tirer une jouissance physique, il est prescrit de prélever le dixième qui sera remis à la tribu de Lévi, symbole de spiritualité, puisqu'elle est consacrée toute entière à Dieu. Car les membres de cette tribu ne possèdent pas de terre en propre. La seconde dîme lutte contre la négligence vis-à-vis du corps. « Il faut en consacrer la valeur à la seule acquisition de nourriture, de boisson ou d'autre satisfaction du corps ». Où nous est-il ordonné de la consommer ? A Jérusalem, centre de la spiritualité, pour marquer que même ce qui est de l'ordre matériel doit s'élever vers Dieu... Quant à la troisième dîme, celle que l'on distribue aux pauvres, à la troisième et à la sixième année de la Chemita, en place de la seconde dîme, elle vise à rappeler à l'esprit des nantis les déshérités, le pauvre et l'étranger, la veuve et l'orphelin. Il est prescrit de faire profiter ton prochain de ton abondance, accomplir la Mitzva, de se réjouir soi-même sans oublier les autres. C'est là un bel exemple de l'unité d'Israël. Pendant que les uns étudient et font profiter les autres de leur activité intellectuelle — c'est de la tribu de Lévi que sont issus les membres du Sanhédrin, les juges, les enseignants, les autres travaillent la terre et font bénéficier de ses fruits tous les déshérités. (Alain Weill) |
Note de contenu : |
- Introduction - Teroumoth: Chap. I - XI - Introduction - Maaseroth: Chap I - V |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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NF/H 001.7 | NF/H 001.7 | Livre | Bibliothèque principale | Livres empruntables | Prêt possible Disponible |