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Titre : | Les racines chrétiennes de l'Europe : conversion et liberté dans les royaumes barbares, Ve - VIIIe siècle |
Auteurs : | Bruno Dumézil, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris [France] : Librairie Arthème Fayard, 2005 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-213-62287-3 |
Format : | 804 p. / bibliographie, index |
Langues: | Français |
Index. décimale : | GJ/E (Histoire de l'Eglise : 6e-10e siècles) |
Résumé : |
Pourquoi l'Europe est-elle devenue chrétienne ? Une évangélisation pacifique des populations a bien évidemment existé ; mais très tôt la force, et notamment la force publique vint s'ajouter ou se substituer au pouvoir de conviction des prédicateurs. Malgré la qualité de leur appareil législatif et administratif, les empereurs romains ne parvinrent cependant jamais à convertir l'ensemble de leurs sujets. Lorsque le dernier d'entre eux fut déposé en 476, l'Occident passa définitivement sous la domination de rois germaniques, dont à cette date aucun n'était catholique. Les politiques civiles de coercition religieuse disparurent et l'on put même douter que le christianisme survive à l'anéantissement de l'Empire.
Pourtant, trois siècles plus tard, l'Europe ne connaissait plus qu'une seule religion, le christianisme, et dans sa variante catholique, non pas arienne. Pour les contemporains, le phénomène parut mystérieux, car il était paradoxal. Les peuples barbares, vainqueurs de la puissance romaine, avaient accepté de se soumettre à la religion de leurs vaincus De façon plus extraordinaire encore, des évêques isolés et des législateurs d'États embryonnaires étaient parvenus à réaliser ce que Rome n'avait pas même rêvé d'accomplir. Comparer l'ampleur des réalisations à la modestie des moyens ne peut qu'amener à réviser l'idée que le christianisme a été imposé par la force. À moins que notre définition de la contrainte religieuse se révèle imparfaite face aux mentalités de ces siècles obscurs... Dans un âge d'inquiétude, la participation collective à des rituels d'unanimité ou la reconnaissance de signes surnaturels ont pu fléchir les consciences, sans pour autant les violer. De multiples facteurs sociaux, économiques ou culturels et intellectuels se sont superposés, comme autant de formes de pression subtiles qui amenèrent les individus au baptême (l'attitude changeante des monarques barbares envers les juifs fournit aussi quelques intéressants points de comparaison.). Étendue dans l'espace à toute l'Europe occidentale sur pas moins de trois siècles, cette enquête rigoureuse et nuancée restitue ainsi le passage de l'Occident au christianisme dans toute sa complexité. En multipliant les angles de vue, elle propose une nouvelle approche du concept de liberté religieuse en un temps où convaincre et contraindre ne constituaient pas nécessairement des démarches opposées. |
Note de contenu : |
- Prologue
Première partie. Pasteurs et troupeaux : Les Christiana tempora après l'Empire 1. Les héritages. Droit romain et réflexions patristiques 2. L’évêque et la conversion 3. La conversion des Romains 4. Convertir les Barbares Deuxième partie. Le retour du roi : La conversion du souverain germanique et de son peuple 5. Fonction royale et conversion nationale 6. Les Burgondes, une conversion prototypique 7. Les Francs, le modèle inachevé 8. Les royaumes ariens d’Aquitaine et d’Espagne (418-586) 9. Le royaume wisigoth catholique (586-711) 10. Les Anglo-Saxons de Bretagne 11. L’Italie : le mécanisme retardé Troisième partie. La société chrétienne : Mécanismes de définition d'une chrétienté occidentale 12. Les frontières de la société chrétienne 13. Les moines et la conversion : entre violence physique et force spirituelle 14. Les élites laïques et la conversion 15. les nouvelles pratiques missionnaires, conquête et évangélisation - Epilogue - Notes - Annexes |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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GJ/E 004 | GJ/E 004 | Livre | Bibliothèque principale | Livres empruntables | Prêt possible Disponible |