Titre : | Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité |
Auteurs : | Simon C. Mimouni, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris [France] : Albin Michel, 2004 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-226-15441-5 |
Format : | 261 p. |
Note générale : |
Tout au long des premiers siècles de l'ère chrétienne, des chrétiens se reclamèrent de la nation juive. Au Ier siècle, ces judéo-chrétiens furent exclus du judaïsme puis, au IVe siècle, ils furent marginalisés au sein du christianisme avant de disparaître. C'est une synthèse de cette histoire des origines juives du christianisme que propose cet ouvrage. ©Electre 2018 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Durant les premiers siècles de notre ère, il y eut des hommes et des femmes pour qui il était naturel d'être chrétiens tout en appartenant à la nation juive. Il n'y avait pas de contradiction entre leur croyance messianique et leur pratique halakhique : la Torah de Moïse, qui les inspirait dans chacun de leurs gestes quotidiens, n'était pas abrogée à cause du Messie Jésus. Ces chrétiens d'origine juive ont été occultés à la fois par la tradition juive et par la tradition chrétienne, ou renvoyés dans les franges de l'hérésie. Témoins des origines du christianisme, ils illustrent les difficultés de la double appartenance. |
Note de contenu : |
On a longtemps cru que le christianisme s’était rapidement extrait du judaïsme et, ainsi, très tôt constitué en religion autonome. Depuis le siècle dernier, la recherche historique s’intéresse de plus en plus à la question du « judéo-christianisme » ou, plus exactement, aux chrétiens d’origine juive. Si, à l’origine, les chrétiens se sont d’abord recrutés dans les milieux juifs dont est issu Jésus, bien vite des païens se sont convertis et ont pris l’ascendant sur le christianisme : les guerres juives et la répression romaine envers les juifs a paradoxalement accru leur prépondérance. Pris entre plusieurs feux, le judaïsme réprimé qui les accuse de trahison, les Romains qui les persécutent au même titre que les autres juifs, et les chrétiens d’origine païennes qui n’admettent plus leur volonté de respect de la Loi juive, les chrétiens d’origine juives ont peu à peu disparu en ne laissant que de modestes traces. L’A. fait le point sur ce que l’on peut savoir d’eux dans un petit livre vif et très documenté. Son premier chapitre présente une définition des chrétiens d’origine juive. Après avoir passé en revue les définitions anciennes, il repart des textes pour proposer sa propre définition : « le christianisme d’origine juive est une formulation désignant des juifs qui ont reconnu la messianité de Jésus, qui ont reconnu ou qui n’ont pas reconnu la divinité du Christ, mais qui tous continuent à observer la Torah » (p. 53). Le chapitre 2 part à la recherche des traces des chrétiens dans la littérature rabbinique que le Talmud nomme min. Il montre comment les rabbins ont tenté d’exclure les chrétiens des communautés juives, en particulier à l’aide d’une malédiction, la Birkat ha-minim, qui les excluait de la liturgie, d’une refonte du canon des Écritures qui écartait la version grecque (la Septante) et l’introduction de nouvelles techniques exégétiques pour déterminer que le Messie attendu par Israël n’était pas celui des chrétiens. Le chapitre 3 examine la question des « Nazoréens » dont parlent les documents. L’A. les comprend comme les héritiers de l’Église primitive de Jérusalem centrée autour de Jacques « frère du Seigneur » et montre qu’ils furent marginalisés à partir du iie siècle et progressivement intégrés dans la Grande Église. Les deux chapitres qui suivent envisagent deux groupes dissidents de ce groupe nazoréen. Les Ébionites, en premier lieu, qui considéraient Jésus comme une réincarnation d’Adam engendrée par Joseph (remise en cause de la naissance virginale) pour mettre un terme aux sacrifices. Il est le « prophète de Vérité ». Les Ékasaïtes, quant à eux, se reconnaissaient du prophète Elkasaï et reprenaient les pratiques des mouvements baptistes (dont celui de Jean Baptiste). Ils respectaient les prescriptions de la Loi juive et croyaient que le Christ était l’ultime réincarnation d’une lignée de messies commençant à Adam. L’influence du mouvement elkasaïte fut considérable en Iran et sur la doctrine de Mani, fondateur du manichéisme. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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GJ/A 038 | GJ/A 038 | Livre | Bibliothèque principale | Livres empruntables | Prêt possible Disponible |