Résumé :
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Austère, sévère, parfois même cruel — on lui reprochera longtemps l'exécution de Michel Servet à Genève —, tel apparaît souvent Jean Calvin. Albert-Marie Schmidt, sans effacer la rigueur théologique du réformateur français, trace de lui un portrait beaucoup plus riche et nuancé. Il le montre ouvert à l'humanisme, avant que la persécution ne l'oblige à affirmer vigoureusement ses convictions et à établir à Genève une sorte de cité de Dieu surprenante, à la stricte organisation. Mais Albert-Marie Schmidt tient aussi à donner de Calvin le portrait d'un expert dans les jeux d'adresse, d'un homme voué au culte de l'amitié et d'un penseur au langage simple et direct accessible à tous, toutes choses que la tradition calvinienne poursuivra jusqu'à nos jours.
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